Le statut de l’enfant au sein de la famille et de la société a beaucoup évolué. Celui-ci est, en principe, plus écouté qu’autrefois et le droit à l'expression des enfants comportant à la fois le droit d'être entendu et la liberté d'expression, fait partie intégrante de la convention internationale des droits de l'enfant. S'agissant de la protection de l’enfance en France, le droit de l’enfant à être entendu dans toute procédure le concernant qui a fait l’objet de nombreuses évolutions depuis les années 1970, est consacré de manière intangible par la loi du 5 mars 2007.Mais cette affirmation n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes théoriques et pratiques, particulièrement dans le cadre de l’accompagnement en protection de l’enfance. De manière générale, une expression doit être suscitée, recevoir une écoute dans un contexte adapté (temps consacré, attention soutenue, espace adapté…). Elle doit également être considérée et suivie d’effet. De plus, si ce droit est plus spécifiquement accordé à l'enfant "capable de discernement" et si "ses opinions sont dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité", la question de la restitution fidèle de sa parole, tout comme celle du recueil de la parole et de l'expression de l'enfant en bas âge qui est, étymologiquement infans, c'est à dire sans parole, se posent de façon cruciale. 

En 2015, l'ONPE a consacré  un appel d’offres de recherche sur "Accéder à l'expression de l'enfant en protection de l'enfance" permettant de mieux comprendre pour promouvoir et améliorer des pratiques et des interventions s'appuyant sur l'expression de l'enfant.

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